Le clocher a été érigé au XIIe siècle. Les travaux d’agrandissement de l’église menés au XIIIe siècle sous le début du règne de Saint Louis (Roi de France de 1226 à 1270) se révéleront rapidement trop ambitieux.
Le clocher primitif était une tour carrée construite en pierre de taille, le projet initial d’agrandissement devait permettre de construire une flèche mais il fallut se rendre compte que le projet devait être sacrifié : le choeur n’aurait jamais pu recevoir le poids de maçonneries supplémentaires.
Le projet de construction d’un tout nouveau clocher fut abandonné et l’on décida alors de modifier l’ancien en le surélevant. Une tour de 42 mètres dont 8 mètres de toiture fut réalisée qui englobait les anciennes parties ; aujourd’hui il est encore possible de voir l’ancien clocher (XIIe siècle) en parfait état de conservation car protégé par le plus récent.
Quand on observe l’église sur sa partie sud, on peut constater ce « décalage d’échelle » où le clocher, accolé à un chœur massif, paraît un peu « chétif ».
Histoire des cloches
A l’origine, il y avait une seule cloche qui a été fendue pendant la Révolution. La décision a donc été prise de faire refaire deux cloches en 1805. Ce fut une opération spectaculaire qui nécessita la contribution financière des paroissiens. A l’époque, les fondeurs de cloches étaient ambulants et les coulées se faisaient au pied des clochers. Les deux maîtres- fondeurs choisis résidaient à St-Clair-sur-Epte. .
Il fallait installer sur place le fourneau du fondeur, effectuer la confection des moules (qui étaient des moules à usage unique), procéder aux opérations de moulage et au coulage du métal (l’ancienne cloche a été fondue pour récupérer le métal) puis se faire aider pour hisser les cloches dans le clocher. Nous ignorons quand les opérations ont commencé et combien de temps le chantier a duré. Nous savons simplement que les deux cloches ont été baptisées le 29 juillet 1805 par le Curé de Vétheuil Jean-Nicolas Guillaume de Gouville de Bretteville qui fut curé à Vétheuil de 1772 à 1820. Ce baptême se fit selon un rituel ancestral (« Prières et cérémonies pour la bénédiction d’une cloche », rituel existant depuis le Xe siècle) et en présence des autorités civiles et religieuses.
Pour être bénies, il fallait que la sonorité des cloches soit approuvée par les récipiendaires. Ce fut le cas, mais la petite histoire narre les litiges entre autorités locales et fondeurs quand le résultat était jugé décevant ou carrément raté.