Gustave CAILLEBOTTE, né en 1848 et disparu précocement, a été longtemps le grand oublié de l’impressionnisme. Jusqu’aux années 1950, sa célébrité a été beaucoup plus importante aux États-Unis qu’en France.
Il fut tout à la fois peintre, collectionneur, mécène et organisateur des expositions impressionnistes de 1877, 1879, 1880 et 1882. Il se dirigea vers la peinture (après avoir fréquenté les Beaux-Arts pendant une année) tout en étant passionné de nautisme et d’architecture navale. A 25 ans, il fit la connaissance de MONET à Argenteuil et resta toute sa vie un soutien important pour lui.
Un an plus tard, son père disparut en laissant sa famille à la tête d’une fortune considérable qui permit au jeune Gustave de mener sa vie à sa guise.
Son tableau les raboteurs de parquets (qui est désormais au Musée d’Orsay) fut refusé au salon de 1875, son style résolument novateur et naturaliste lui étant reproché.
Ce refus l’incita à se rapprocher des impressionnistes. Il devint l’organisateur des expositions qui lui permettaient de présenter ses propres toiles. Il n’hésitait pas à en présenter plusieurs dizaines car il produisait beaucoup.
Au décès de leur mère, les deux frères CAILLEBOTTE se firent construire une grande propriété à Gennevilliers et Gustave se mit un peu en retrait de la peinture car il se consacrait à la propriété et à une autre de ses passions : l’horticulture.
Il disparut tragiquement d’une congestion cérébrale à l’âge de 45 ans. Ses héritiers vendirent sa collection impressionniste mais il faut noter qu’à l’heure actuelle, 70% des 500 toiles qu’il avait produites sont encore détenues par ses descendants.
On a longtemps cru que Gustave CAILLEBOTTE avait délaissé la peinture pendant les années de Gennevilliers jusqu’à ce que l’Art Institute de CHICAGO fasse l’acquisition en 2011 – dans une vente aux enchères – d’un carnet détenu par un collectionneur privé suisse. Ce carnet – un véritable trésor – a été utilisé par CAILLEBOTTE entre 1883 et 1887. Et l’on y découvre que le peintre a séjourné à VÉTHEUIL, à VIENNE-EN-ARTHIES et à CHÉRENCE, lieux qu’il a immortalisés sur plusieurs pages (cliquer sur le dessin pour l’agrandir).
Pour en savoir plus et visiter la maison CAILLEBOTTE c’est ici.