RICCARDO GIORDANO, Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH)

RICCARDO GIORDANO est l’Architecte en Chef chargé de l’église de VÉTHEUIL. Mais que signifie donc cette fonction, comment cela se passe-t-il concrètement ?

Un Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH) est tout d’abord un Architecte du Patrimoine en France. Les Architectes en Chefs sont recrutés par concours tous les 7 ou 8 ans, la pyramide des âges (pilotée par les départs à la retraite) déterminant le nombre de postes disponibles. Il y a 30 Architectes en Chef actuellement. Ils sont donc nommés, à l’issue du concours, par le Ministère de la Culture qui leur distribue des régions au travers de la Direction du Patrimoine et de l’Architecture. Ainsi, RICCARDO GIORDANO s’est vu affecter les compétences territoriales suivantes : Ain, Isère, Loire, Haute-Savoie, Savoie, Vosges, le Mobilier National et la Manufacture des Gobelins.

Particularité également de cette fonction ACMH, les architectes ainsi nommés peuvent continuer d’exercer librement une activité libérale, le Ministère de la Culture ne pouvant assurer à lui seul leur plan de charge annuel.

Ces architectes sont chargés de piloter – pour le compte des instances propriétaires qui détiennent les bâtiments historiques et restent Maîtrises d’Ouvrages – les chantiers d’entretien, restauration et rénovation en appliquant une méthodologie rigoureuse comme dans tout grand projet : diagnostic (étude préalable), avant-projet, etc…

Il faut savoir que lorsque les monuments historiques appartiennent aux communes (ce qui est le cas de l’église de Vétheuil), ces communes ne sont pas obligées de travailler avec les ACMH mais peuvent s’adresser aux Architectes du Patrimoine en France. A contrario, les chantiers de tous les monuments propriétés de l’état ne peuvent être pilotés que par des ACMH.

Alors pourquoi un ACMH pour l’église de VÉTHEUIL ?

La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), au service de l’Architecte des Bâtiments de France, a identifié la nécessité de travaux d’entretien pour l’extérieur du bâtiment et a demandé un diagnostic sanitaire du bâtiment pour « toitures fuyardes » (problème identifié depuis longtemps dans l’église de Vétheuil est lié en grande partie à la constructions des chéneaux en dalles pierrées).

La municipalité de Vétheuil, sur la base de cette demande d’étude de la DRAC, a émis un appel d’offres vers plusieurs Architectes et c’est RICCARDO GIORDANO qui a gagné l’appel d’offres. Il est ainsi devenu l’architecte chargé de ce dossier pour le compte de la Mairie qui est Maître d’Ouvrage du dossier.

RICCARDI GIORDANO a été pendant 12 années le collaborateur de Pierre-André LABLAUDE qui a pris sa retraite en 2011. Pierre-André LABLAUDE avait pour compétence territoriale le département du Val d’Oise (entre autres) et s’est particulièrement occupé de l’église de VÉTHEUIL sur laquelle son propre père – architecte en chef des monuments historiques également – avait fait une thèse de fin d’études.

Pierre-André LABLAUDE

Le projet proposé par l’ACMH concerne la rénovation des toits extérieurs (ceux des chapelles) et du toit de la sacristie, sachant que la rénovation des toits des parties hautes (chœur et nef) avait été menée par Pierre-André LABLAUDE.

Les tuiles vont être déposées et « sonnées » (pour vérifier leur bon état) et seront ensuite réutilisées en partie découverte ou non découverte, et complétées par de nouvelles tuiles selon les besoins. Il n’y aura donc pas de tuiles vernissées et de toits dits « à la bourguignonne », ces derniers ayant été nombreux au Moyen-Âge et à la Renaissance puis perdus en période classique. La pause sera dite « brouillée » comme à ROYAUMONT ou à VILLIERS-LE-BEL.

Le réfectoire des moines à ROYAUMONT
Les toitures de l’église Saint Didier de VILLIERS-LE-BEL

Ce projet va être mis en consultation bientôt et donnera lieu à de gros travaux qui nécessiteront des échafaudages sur les parties nord, sud et ouest de l’église pendant une durée d’environ une année. Ils devraient régler des problèmes présents depuis longtemps sur ce bâtiment et qui étaient déjà signalés à la fin du XIXème siècle par l’Architecte en Chef Alphonse DURAND.

Ils ont été singulièrement aggravés par le manque d’entretien annuel du bâtiment qui devrait être le premier souci de la commune et qui est – hélas – totalement négligé.

En savoir plus sur les Architectes en Chef des Monuments Historiques ici

Et pour les Architectes du Patrimoine, c’est par ici

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