Ce tableau intitulé « l’église et la Seine à VÉTHEUIL » peint par MONET en 1881 n’est dans aucun musée et peu de personnes le connaissent. Il a pourtant eu un destin particulièrement mouvementé.
Il a, en effet, fait l’objet d’une longue enquête judiciaire.
Le gouvernement philippin était à la recherche de tableaux de maîtres qui avaient été achetés sur fonds publics par l’ex-dictateur MARCOS qui aimait s’offrir des chefs-d’oeuvre de la peinture (dont des PICASSO, VAN GOGH, RENOIR, REMBRANDT, CEZANNE, MONET, …). Ces tableaux avaient disparu depuis la chute du dictateur à la fin de l’année 1986
Après des années d’enquête, l’ex-secrétaire particulière d’Imelda Marcos, femme de l’ancien dictateur (la fameuse Imelda Marcos connue pour sa collection de 2 700 paires de chaussures), a été inculpée à New York pour avoir illégalement vendu des oeuvres d’art ayant appartenu aux Marcos, dont ce tableau de Monet écoulé pour 32 millions de dollars en 2010.
Selon le procureur de Manhattan Cyrus Vance, après les avoir gardées pendant plus de 20 ans, elle avait essayé avec l’aide de deux neveux, également poursuivis, de les écouler discrètement à partir de 2009.
Elle avait réussi à vendre le « Bassin aux Nymphéas » pour 32 millions de dollars en septembre 2010 à une galerie londonienne.
300 tableaux ont été recensés à partir des factures de galeries d’arts et de bons d’expédition, le gouvernement philippin en a retrouvé 150.
Le tableau de SISLEY intitulé « Langland Bay » (1887) qui fit également partie des tableaux saisis à New-York.
La « propriétaire » des tableaux et la secrétaire et ses complices ont été condamnés en justice et la vente des biens détenus illégalement a été ordonnée par la Cour de justice de New-York, au profit du gouvernement philippin.
Le MONET a été revendu pour 3,1 Millions de Dollars par la maison en CHRISTIES en novembre 2018. Quant à son « compagnon de captivité » (le tableau de SISLEY), il a été adjugé pour 1,09 Millions de Dollars.
Le nouveau possesseur du tableau ne s’est pas fait connaître, il s’agit vraisemblablement d’un collectionneur privé.
