« Mon atelier ! Mais je n’ai jamais eu d’atelier, moi, et je ne comprends pas qu’on s’enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui ; pour peindre, non « .
Le nom de CLAUDE MONET est souvent associé à Giverny. Pourtant, c’est à Vétheuil que le célèbre peintre produisit un grand nombre de tableaux que l’on retrouve actuellement dans les musées du monde entier.
Quand il est arrivé à Vétheuil, Monet était dans une mauvaise situation personnelle : il fuyait Argenteuil et ses créanciers, son épouse Camille Doncieux était très malade et – comble de malchance – celui qui était son mécène, Emile Hoschédé était en faillite.
Autant dire que sa vie n’était pas facile : 14 personnes étaient alors installées dans une maison plutôt rudimentaire mais cette maison lui donnait un privilège formidable : il avait un accès à la Seine en contrebas et pouvait embarquer sur son bateau atelier où il peignait sur le motif. L’homme était en peine mais le peintre était comblé.
Cette période malheureuse de sa vie connut son dénouement avec le décès de sa jeune épouse qui est enterrée dans le cimetière de Vétheuil.
Ce fut pourtant une période de très grande créativité artistique. Monet a beaucoup peint le village depuis le hameau de Lavacourt sur l’autre rive de la Seine, il a également peint l’église et son inspiration était inépuisable.
Il commença à connaître un début de succès auprès des critiques et des galeries de tableaux à la fin de son séjour, mais il dut quitter le village car il était poursuivi par les créanciers. Lassé de ce mauvais payeur, son propriétaire choisit de ne pas renouveler son bail à l’hiver 1881. Et encore une fois, Monet et toute sa tribu repartirent d’abord vers Poissy avant de s’installer à Giverny.
Il eut l’occasion de revenir à Vétheuil après 1881. Sur son bateau-atelier, il peignit environ 200 toiles dont plus d’une cinquantaine sur l’église, donnant à ce village et à son monument une renommée internationale.
La maison de Monet se trouve au 14 de la rue baptisée désormais « rue Monet ». Rien n’a été sauvegardé de l’époque, elle est actuellement décorée dans un style petit-bourgeois qui n’a rien à voir avec le peintre. La visite ne peut être que décevante.
